Jean Bertin, naît à Druyes-les-Belles Fontaines dans l’Yonne (au 6 rue du Capitaine Coignet) le 5 septembre 1917,

Polytechnicien, ingénieur de l’École Nationale Supérieure de l’Aéronautique, licencié en Droit, d’un esprit inventif hors du commun allié à un solide bon sens, Jean Bertin consacre sa vie à l’innovation.

De 1943 à 1955 à la SNECMA, il en devient directeur technique adjoint chargé des Etudes Spéciales sur les moteurs et la propulsion. Il y dirige, entre autres, des travaux sur les réacteurs et l’inverseur de poussée qui équipe aujourd’hui la presque totalité des moteurs d’avions à réaction.

Persuadé que la technologie aéronautique peut servir dans d’autres secteurs, il quitte la SNECMA et crée le 27 Février 1956 la Société Bertin & Cie avec pour objectif le transfert des techniques aéronautiques à d’autres secteurs de l’industrie.

C’est Gabriel Voisin, pionnier de l’aviation et grand ami de Jean Bertin qui hébergera la société, rue des Pâtures à Paris.

Installée ensuite à Plaisir dans les Yvelines, la Société Bertin & Cie compte, après quelques années, 600 personnes.

En 1957, un ingénieur de la société, Louis Duthion, redécouvre, par hasard, le principe de l’« effet de sol », ce qui amène Jean Bertin, aidé de son équipe, à concevoir de nouveaux moyens de transport puisque le coussin d’air en permettant de déplacer une charge sans frottement, permet de s’affranchir de la roue !

Après avoir amélioré le phénomène de coussin d’air en créant la jupe souple, ils conçoivent dès lors, une série d’aéroglisseurs : Terraplane, Naviplane, Aérotrain (dont un prototype, l’Aérotrain I-80 HV, établira le
record mondial de vitesse de 417,6 km/h de moyenne le 5 mars 1974).

Pour développer ces appareils, il fonde en 1965, d’une part, la Société de l’Aérotrain et, d’autre part, la Société d’Etudes et de Développement des Aéroglisseurs Marins.(SEDAM)

Jean Bertin contribue également à l’élaboration de nombreux concepts tels que le convertisseur de couple, les trompes à haut rendement, les silencieux pour avions à réaction, la déneigeuse de pistes d’aérodromes, les avions à décollage court ou vertical, etc.

Il est cité comme inventeur ou co-inventeur dans 163 brevets. (et a déposé, avec son équipe, pas moins de 800 demandes)

Reconnu comme un expert en matière de recherche, Jean Bertin est élu membre de divers comités scientifiques en France et à l’étranger. Il est également nommé membre de l’Académie du Morvan en 1968.

Il lutte pendant des années pour qu’une ligne d’Aérotrain existe en France mais l’Etat abandonne le projet le 17 juillet 1974. Le dernier vol de l’Aérotrain d’Orléans a lieu le 29 Décembre 1977.

Fortement affecté par l’abandon du projet Aérotrain, Jean Bertin décède à Neuilly sur Seine le 21 décembre 1975 des suites d’un cancer.

Il est inhumé le 24 décembre 1975 à Monblanc dans le Gers.

Il sera désigné en Juin 2003 parmi les 100 personnalités ayant le plus compté dans le développement de l’histoire de l’aéronautique et de l’espace au cours du siècle dernier (aux cotés de Charles Lingberg, Neil Armstrong…).

Le diplôme sera remis à Michel Bertin lors du dîner de gala du 18 Juin 2003 organisé à Paris par Aviation Week and Space Technology.

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